Nationale Informationsstelle zum KULTURERBE NIKE

Avec l’inauguration du pont suspendu du Gottéron en 1840, Bourguillon devint et reste l’étape obligée des touristes de passage et des promeneurs du dimanche. En 1838, Pierre-Théodore Hilaire avait acquis à Bourguillon l’ancienne Bonne-Maison de la commune, bâtiment destiné à abriter les malades incurables, et qui avait été jugé insalubre depuis 1807 déjà.

Cette ancienne léproserie fut immédiatement démolie et la construction de la nouvelle auberge put rapidement débuter. Celle-ci, à l’enseigne des Trois-Tours, avec sa grande salle de bal aménagée au 1er étage de l’immeuble, fut inaugurée lors de la bénichon de 1842.

Typique de l’architecture de divertissement, l’aménagement de cette salle de bal aux dimensions imposantes joue sur l’apparence avec ses trompe-l’œil, son architecture feinte et ses faux marbres. Entourée d’une pseudo colonnade, elle est dominée par une galerie destinée aux spectateurs et présente un décor peint de circonstance avec une iconographie dédiée à la musique et aux arts.

Ce lieu si insolite pour Fribourg fut vite apprécié et les danseurs se pressaient aux bals masqués organisés par différentes sociétés de la ville. Les atouts de l’auberge de Bourguillon, avec sa promenade, son jardin, son restaurant et sa salle de balle, correspondaient parfaitement aux aspirations de la nouvelle bourgeoisie d’alors.