Nationale Informationsstelle zum KULTURERBE NIKE

Mal connue, l’histoire des jardins genevois a pourtant donné lieu à de remarquables créations. Participant des grands courants esthétiques de leur temps, les principes de composition empruntés aux modèles français, puis anglais, sont adaptés aux contraintes topographiques du bassin lémanique et subordonnés à la présence de points de vue sur d’attrayants lointains destinés à être intégrés à la composition.

Au 18e siècle, les aménagements les plus prestigieux, implantés en campagne sont alors le fait de riches propriétaires de domaines agricoles, tandis qu’en ville des espaces de promenade sont aménagés sur les remparts, puis le long du Rhône et du lac.

Les premiers aménagements paysagers apparaissent avant 1800. La diffusion de nouvelles essences par les jardins botaniques et les pépiniéristes concourent à diversifier le répertoire des formes et des coloris.

Tandis que la fin du 19e siècle est marquée par une réhabilitation des compositions formelles dont le traitement épuré ouvrira la voie aux recherches modernistes, le 20e siècle, confronté à une formidable croissance urbaine, voit deux modèles s’opposer. Les citésjardins mettent le jardinage à la portée de tous, alors que les grands ensembles dégagent de vastes espaces de verdure, publics, selon un modèle emprunté au jardin paysager.

Sur les deux étages de l’ancienne maison de campagne «Les Délices», occupée par Voltaire à son arrivée à Genève, un ensemble peu connu de plans, maquette, vues et photographies est présenté afin de mettre en lumière la richesse des réalisations genevoises.