Nationale Informationsstelle zum KULTURERBE NIKE

Le Grand-Malagny, majestueusement orienté face au lac et au Mont-Blanc, reprend le nom du hameau auquel il s’est substitué. Les bases du domaine sont jetées au 18e siècle par trois frères Saladin. Dès 1725, ils s’attèlent à racheter la totalité des terres et des maisons du hameau afin de constituer un seul grand domaine. C’est à Jean-Louis Saladin, habile diplomate, plus connu sous le nom de Saladin d’Onex que revient la propriété et à qui on doit le domaine tel qu’il apparaît encore aujourd’hui : une grande maison de maître qui se profile dans la longue perspective d’arrivée, rythmée par une enfilade de cours rectangulaires, la cour agricole, encadrée de ses dépendances, et la cour des maîtres. Cet ensemble, construit entre 1754 et 1757, est attribué à l’entrepreneur et architecte Jean-Louis Bovet qui a vraisemblablement bénéficié des conseils éclairés de Michel Lullin de Châteauvieux. Le domaine, vendu à la famille Marcet au 19e siècle, échoit ensuite au début du 20e siècle à un neveu, le comte Horace de Pourtalès, qui n’est autre que le frère cadet de l’écrivain Guy de Pourtalès. Les décors intérieurs de la maison de maître ont gardé les traces de ces propriétaires successifs, tandis que les deux ailes latérales ajoutées au début du 20e siècle reflètent l’engouement du moment pour le néo-classicisme. Les grandes dépendances rurales, implantées symétriquement de part et d’autre de la première cour, témoignent de l’importante activité agricole inhérente à ce type de domaine agrémenté par ailleurs de vastes jardins.

La visite permettra d’évoquer la très prochaine réhabilitation de cet ensemble classé, qui, en dépit des nombreux travaux de sauvegarde entrepris ces dernières années, est encore très dégradé.